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jean claude girondin formation IBN 2 mai 2024

Agapé France partenaire d’Ensemble 2024

Dans le cadre de la mobilisation autour des Jeux de Paris cet été, les chrétiens de toute la France s’unissent pour briller pour Christ et se rendre utiles en cette période qui va rassembler le monde entier autour de la fête et du sport. 

Une plateforme internet a été mise en place pour diffuser les outils, les projets et les formations à tous les chrétiens et églises qui aimeraient participer : www.ensemble2024.com. Agapé France est partenaire d’Ensemble 2024 et participe dans plusieurs sphères d’action.


Par exemple, le 9 mars dernier, nos collègues Jean-Claude Girondin (sociologue et théologien) et Aaron Robinson (responsable national d’Agapé Campus) ont animé différentes interventions avec d’autres associations chrétiennes, lors d’une demie-journée de formation à l’Institut Biblique de Nogent, sur le thème “Porter la flamme de l’Evangile, des outils pour partager la bonne nouvelle”, devant une soixantaine de participants.

Jean-Claude Girondin a apporté une réflexion biblique et théologique sur La communication transculturelle de l’Evangile. Autrement dit, comment annoncer l’Evangile dans un contexte multiculturel, pluraliste, laïque et sécularisé, en comparant les messages de Pierre aux Juifs en Actes 2 et de Paul aux païens en Actes 14.15-17 et Actes 17.22-31. Dans ce monde moderne, multiculturel et pluraliste, il est important de se rappeler que « L’évangélisation ne s’effectue pas dans le vide. Aussi convient-il de préserver un juste équilibre entre l’Evangile et son lieu d’insertion, c’est-à-dire de comprendre le contexte de notre monde, pour lui parler de façon pertinente, sans laisser le contexte dénaturer l’Evangile. » (Le Manifeste de Manille, juillet 1989, §10).

En Actes 2, Pierre parle du Messie et cite les Psaumes et les Prophètes, parce que son public est juif, c’est un contexte judaïsant. Nous constatons trois traits dans les discours des apôtres aux Juifs : narratif, explicatif et interpellatif. 

En Actes 14 et 17, le public est grec, c’est un contexte hellénique, par conséquent l’approche est totalement différente. Paul crée un pont, une passerelle et parle de la création et de la providence de Dieu. Il cite leurs philosophes et poètes. Paul n’a pas cherché à être un rabat-joie mais il a encouragé ses auditeurs à se tourner vers le Dieu vivant et vrai qui a tout créé et qui, dans sa bonté, cherche à bénir chacun en lui apportant ce dont il a besoin et en comblant son cœur de joie (Ac 14.17). Paul a observé ses contemporains et a cherché à les rejoindre là où ils en étaient dans leur cheminement et leurs aspirations religieuses ou spirituelles, et à partir de là, il les a exhortés à tourner leur regard vers Dieu (Ac 17.18,23). « Nous affirmons qu’il est de notre devoir d’étudier la société dans laquelle nous vivons, afin d’en comprendre les structures, les valeurs et les besoins, et de développer ainsi une stratégie missionnaire appropriée. » (Manille, §18.).

Il nous faut résister à la tentation d’apporter un message d’Actes 2 à un public d’Actes 17. D’où l’importance de chercher à connaître le contexte culturel de notre interlocuteur et de comprendre son langage, ce qui passe par le dialogue et l’écoute. 

En partant de ces constats, Jean-Claude Girondin a encouragé ses auditeurs à se réjouir avec leurs voisins, à faire la fête durant les Jeux de Paris, à être à l’écoute, à être en relation avec leurs prochains et à prendre en compte ce que Dieu fait déjà dans le monde et dans leur vie, pour les aider à prendre conscience de la bienveillance de Dieu (sa providence générale), et seulement ensuite, partager la bonne nouvelle de Jésus avec eux. Ce monde est un monde commun et nous sommes solidaires avec ses habitants. Le psalmiste dit « A l’Eternel la terre et ses richesses, le monde et ceux qui l’habitent » (Ps 24.1). Paul nous rappelle que « Tout est à vous, et vous, vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu » (1 Cor 3.23). Ainsi la création est un immense don de Dieu qui appelle notre gratitude. Là, le péché n’est pas de profiter du monde, mais c’est l’idolâtrie et l’ingratitude, le manque de reconnaissance à Dieu pour les bienfaits qu’il accorde aux humains (Rm 1.18ss).

Dans la communication de l’Evangile, les chrétiens n’ont pas à se placer au-dessus, mais à chercher à rejoindre leurs frères en humanité, pour ensemble, cheminer plus près de Jésus. « Je suis libre, je ne suis l’esclave de personne; cependant je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible au Christ. » (1 Co 9.19ss). « Dans le passé, nous avons parfois adopté à l’égard des adeptes d’autres croyances une attitude coupable : méconnaissance, arrogance, mépris et parfois même hostilité. Nous nous en repentons » (Manille, § 10).


De son côté, Aaron Robinson a animé un atelier pratique expliquant de façon simple et claire le message de l’Evangile. Chaque participant est reparti avec un bracelet représentant quatre symboles qui résument le message central de la Bible (pour découvrir le sens de ces symboles: https://thefour.com/fr/). Il a aussi fait découvrir d’autres outils pour démarrer des conversations spirituelles et pour présenter l’Evangile.

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